LCI REPLAY - LE 9/10 DE LA MATINALE WEEK-END DU 25 DÉCEMBRE 2016
LE MAG DE NOËL - ZOOM SUR BANGKOK
Le jour de Noël, Jean-Bernard Carillet, auteur et photographe chez Lonely Planet, nous a fait une belle surprise sur LCI ! On peut voir quelques images de sa balade en bateau avec ALONG THE KLONG à partir de 49:15 dans cette vidéo. Pour la petite histoire, le jour où il est venu, j'ignorais qu'il travaillait pour le fameux guide de voyage ! Je viens de recevoir un email de quelqu'un qui a vu l'émission à la télé.
Un grand merci Jean-Ber' pour cette super dédicace ;) Je me doutais que tu mijotais quelque chose !
La capitale thaïlandaise, surnommée la Venise de l'Orient, attire les touristes pour la beauté de ses voies fluviales. Loin du tumulte de la ville et de ses gratte-ciel, les canaux sont aussi un coin de nature préservé mais de plus en plus grignoté par l'urbanisation. Reportage : Nicolas Bertrand, Thomas Donzel et Géraldine Lasalle. France 2 - 20H Week-End, 7 août 2016
350 km de canaux, "les khlongs", sillonnent la ville de Bangkok et relient le fleuve Chao Praya à ses affluents. De vrais villages au coeur de la métropole où la vie quotidienne est organisée sur l'eau : vendeurs de nouilles ou de café, marché flottant, bateau-banque... Les canaux sont des liens indispensables et créent un mode de vie insolite auquel les habitants sont farouchement attachés, malgré les inondations récurrentes et la recrudescence des varans. Un reportage de Corinne Glowacki et Laurent Desvaux France 3 - 2016
J'ai trouvé une petite perle :) Ce reportage amateur réalisé par une dénommée Absone a été tourné à l'endroit même où nous avons l'habitude de nous balader ! Les personnes interrogées ici sont des gens que vous reconnaitrez peut-être si vous êtes déjà venus...
POUR LES NULS EN ANGLAIS : TRADUCTION DE LA DESCRIPTION DE LA VIDÉO SUR YOUTUBE Voilà mon projet documentaire. Il donne la parole aux Thaïlandais qui ont vécu leur vie entière le long du klong et qui ont quelquechose à partager. Mon but était de montrer un aperçu de la vie de ces gens, et aussi d'avoir leur opinion concernant les changements dans leur environnement (le développement de la ville, la nouvelle génération, la qualité de l'eau...).
TRADUCTION DES SOUS-TITRES 0:52
Mon oncle s'appelle Withun Thongmak Il a maintenant 55-56 ans Mon oncle travaille comme cultivateur d'orchidées depuis environ 30 ans Autrefois, nous faisions pousser des légumes, mais c'était fatiguant Nous sommes passé des légumes aux orchidées Il y a longtemps de cela, c'était des rizières par ici La génération de mon père les faisait pousser Je suis né trop tard Ils étaient déjà passé aux légumes Mais s'occuper de potagers est très fatiguant Il faut creuser la terre... Avec les mains, bref C'est un travail difficile et très fatiguant. Plus tard, en 1983, il y eu un boom dans le marché des orchidées Ça a continué à exploser en 1987, 1991 et 1992 Alors nous avons décidé de monter notre propre ferme d'orchidées Parce que le prix des orchidées était plus élevé Tu as en face de toi un vieux propriétaire de terrain Je ne suis pas un provincial venu l'acheter Il m'a été transmis par mes grand-parents Maintenant, j'essaie aussi de garder ce terrain Ils ont travaillé dur dans cette rizière pour pouvoir le garder Et le transmettre ainsi de génération en génération Et maintenant que je suis au bout de cet arbre généalogique Pendant les inondations, il y eut cette année, en 2011, En 1983, nous avons tenu, bien qu'il y avait beaucoup d'eau Ma maison était protégée contre l'eau, grâce au barrage Cette inondation était causée par la nature Les inondations de 1075, 1983 et 1995 étaient toutes causées par la nature Et j'ai réussi à gérer la situation à chaque fois Tant que les inondations étaient anticipées, nous étions protégés Donc nous n'étions jamais inondés, bien qu'il y avait beaucoup d'eau La seule fois où nous avons été inondés fut en 2011 C'était à cause du contrôle du barrage, cette fois, pas la nature Ils ont continué à fermer, ouvrir, fermer, ouvrir... le barrage au point de perdre le contrôle L'eau est arrivé très vite. Personne n'était préparé à ça. Toute la zone de Taling Chan avait disparu sous l'eau Après ça, nous avons tous dû reprendre à zéro. Nous avons tout perdu. Nous avons dû tout reconstruire. Et ce que tu vois ici est le résultat de 3 ans de reconstruction. 2:50 Je m'appelle Payaw Suthim Je travaille comme maraîchère Je fais cela depuis... Depuis que je suis enfant J'ai grandi ici. Je suis souvent dans le jardin Je commence à travailler aussitôt que je me lève Nous envoyons quelques légumes aux commerçants Et le week-end, nous les vendons au marché flottant. Il y a même des commerçants qui viennent les chercher ici, en bateau Nous faisons pousser des morning glory, du galanga, de la citronnelle, du pandanus, du brocoli chinois... Aujourd'hui nous avons des courges cireuses C'était rafraîchissant de pouvoir utiliser l'eau du canal Mais de nos jours on ne peut plus l'utiliser Nous devons utiliser l'eau du robinet Ces 4-5 dernières années, l'eau du canal est devenue inutilisable Dans le passé, nous l'utilisons pour cuisiner, pour nous laver, nous la faisions souvent bouillir Maintenant, presque tout le monde doit utiliser l'eau du robinet 3:52 Je vends des nouilles depuis 5-6 ans maintenant J'ai commencé à vendre des nouilles à cause de Cette chose C'est un déchet Des nouilles, il y en a à vendre partout Mais nous, nous utilisons cette chose pour attirer le chaland Quand quelqu'un voit ça, il pense : "Oh, c'est étrange, pourquoi les nouilles sont dans une coque de noix de coco ?" Mais, ça a son avantage Ça n'absorbe pas la chaleur de la soupe Avec ça, une fois que tu as mangé tes nouilles Le bouillon est toujours chaud Ce marché fut créé grâce à Monsieur Chuan La plupart des gens du coin font pousser de la nourriture Mais ils n'ont pas d'endroit où la vendre Ce marché fut créé de sorte que les gens des alentours Puissent avoir leur propre business Nous ne voulons pas qu'ils quittent leur maison S'il n'y avait pas ce marché, ils seraient déjà partis. Ils iraient vivre à la campagne, ou à Bangkok, dans des condominiums... Tous les villageois ici se connaissent Quand il y a une fête, tout le monde est au courant et vient y prendre part Cependant par ici, avec la nouvelle génération Beaucoup sont déjà partis 4:57 Je m'appelle Chanaii Khaojaleun Je suis ici depuis que je suis née Maintenant j'ai 58 ans Je suis maraîchère Et le week-end je vends du curry Travailler dans un jardin, c'est la liberté Être une villageoise ordinaire Pendant les inondations c'était difficile Tout le monde a passé un moment difficile Parce qu'il y avait beaucoup d'eau, en 2011 Mais les premières fois, il n'y avait pas eu autant d'eau que cette année Tout a été endommagé, les maisons, les jardins... 5:27 Je m'appelle Manop Je vis ici depuis que je suis né Quand je suis né, j'avais déjà ce que j'ai aujourd'hui Je conduis un bateau, c'est mon travail, pour les touristes et autres passagers Et puis la nuit, je travaille pour le gouvernement Et enfin je prends soin de ma famille Je vis comme ça depuis que je suis adulte Cela fait 54 ans maintenant Rien n'a changé Je n'ai jamais pensé arrêter ce travail Je continuerai à faire ça jusqu'à ce que je n'en sois plus capable J'adore cette vie, j'adore les bateaux, j'adore tout ce genre de choses... C'est mon boulot depuis que je suis né J'aime beaucoup les bateaux, alors ce job me convient bien si tu me demandes de faire un autre travail, je ne le ferai pas Parce que j'adore les bateaux Pendant les inondations Dans les alentours Nous avons vécu une réelle agonie Parce que quand c'est arrivé, nous n'étions pas préparés L'eau est arrivée sans que nous le sachions Nous n'avons pas eu le temps de nous préparer Soudainement, tout a été inondé Nos biens dans nos maisons furent tous endommagés Ce fut vraiment une période difficile pour nous Personne n'avait d'endroit pour dormir, pas de nourriture, pas de toilettes Tout était sous l'eau Nous devions rester sur le toit ou à l'étage Si encore tu as un étage... Si tu me demandes, c'était une période vraiment difficile Et nous avons dû l'endurer pendant plus de 2 mois Jusqu'à ce que l'eau soit finalement entièrement partie Des gens venaient distribuer des vivres Mais tout le monde n'en a pas reçu Nous ne pouvions même pas partir Pas de voiture, rien La vie était dure... Pourquoi je ne suis pas parti après les inondations ? Où irai-je alors ? Je suis né ici Toute ma famille a vécu ici et vit ici Je ne veux pas m'en aller Donc je plante mes racines ici Et j'attends que la situation s'améliore En continuant de lutter Si je devais bouger Je ne saurais pas où aller N'est-ce pas ? ... Je suis ici depuis longtemps maintenant Si on me demande de partir, je finirai en ne connaissant personne Ici, j'ai vécu depuis si longtemps que je connais tout et tout le monde Je devrai tout recommencer à zéro Je me sens plus détendu si je reste là C'est pourquoi j'ai planté mes racines ici Et je n'ai jamais songé à aller ailleurs 7:40 Quand il n'y a avait pas encore d'immeubles C'était paisible et relaxant Il faisait chaud mais pas aussi chaud que maintenant 7:47 Quel gâchis Il n'y a plus d'air frais Il fait si chaud maintenant Sans tout les arbres Il fait très chaud 7:55 Dans le coin il fait bon Mais avec tous les nouveaux arrivants Nous sommes passé de 10 à 100 à 1000 personnes Et maintenant il ne fait plus aussi bon qu'avant Quant à l'eau, si tu me demandes si elle est polluée Eh bien, c'est certain Maintenant il y beaucoup d'habitants et de maisons par ici 8:14 La ville est bondée Et nous ne vivons pas loin de ses frontières Juste à côté de sa prospérité Donc quoi qu'il arrive Ils devront repousser sa limite jusqu'ici Et nous ne pouvons pas l'arrêter 8:24
Mais si tu me demandes si j'aime ce genre de lotissements Non, je n'aime pas ça À l'avenir, nos enfants et petits enfants Ils ne verront plus tous ces arbres À la place, il y a aura des immeubles et des murs Je n'aime pas ça Dans mon coeur, je souhaite qu'il y ait toujours beaucoup de jardins Parce que c'est la nature C'est toute notre enfance Il y a toujours des noix de coco à manger, des manguiers, etc... Mais dans le futur, il y a aura seulement des immeubles et des maisons proches les unes des autres Sans que les gens se connaissent De nos jours, on peut encore demander à son voisin "Hey, est-ce que tu peux t'occuper de ma maison" ou des choses comme ça Mais plus tard, les nouveaux arrivants qui vivront ici Ils auront tous des clôtures de 5 mètres de hauteur 9:03 Mon terrain date de la génération de la mère de mon père J'ai toujours vécu ici, donc je ne veux pas aller ailleurs 9:12 Nous sommes tous frères et soeurs avec si peu d'espace Donc nous ne vendrons pas nos maisons Il vaut mieux vivre sur notre propre terrain 9:19 Nous devons toujours dire que nous ne vendrons pas Tout, sauf vendre nos terrains Parce qu'une fois que tu réponds oui, ils essaieront de t'escroquer 9:25 Bien que la vie soit difficile, nous l'endurons Je fais ça depuis que je suis gamine 9:30 Je travaille dans une plantation de légumes depuis que je suis gosse C'est un peu fatiguant, mais je m'y sens bien 9:36 Je suis le genre de personne qui aide tout le monde Je suis toujours là pour aider 9:42 Vivre dans le coin est assez plaisant J'ai de la famille ici et là 9:49 Je suis heureuse ici Le temps est frais et agréable 9:53 Je veux rester ici Vivre ma vie ici Je ne veux pas partir ailleurs Parce que c'est ici que l'air est le plus frais Pour moi et ma famille
Un documentaire de Mesnil Absone
Remerciement spécial à Manop qui a fait tout son possible
Suivi de près par deux paparazzis, l'artiste réalisait un projet vidéo en Thaïlande mêlant exotisme et graffiti.
Je vous invite à visionner ce petit film dans lequel Noe Two nous raconte son voyage rythmé par les rencontres inattendues et les explosions de couleurs, à travers une Thaïlande aussi surprenante qu'accueillante :
Dans sa quête d'authenticité, le graffeur nous a sollicité pour l'emmener en bateau sur les klongs de Thonburi à la rencontre des autochtones.
Chemin faisant, nous avons fait escale au Wat Ko, un vieux monastère bouddhiste planté au milieu d'une presqu'île et entretenu tant bien que mal par une poignée de bonzes fort sympathiques.
Noe Two y a fait la connaissance de Phra Moo et Phra Piak, qui manifestèrent un réel enthousiasme en découvrant son travail.
Les murs à l'intérieur de la salle d'ordination étaient justement vierges et les moines acceptèrent volontiers de laisser Noe Two s'occuper bénévolement de la déco.
Noe Two et les moines du Wat Ko vécurent cette rencontre comme une expérience enrichissante et unique en son genre, si bien que le Français leur fit la promesse de revenir un jour avec plus de temps et de moyens pour peindre une grande fresque sur les murs du temple...
En l'an de grâce 2557 après la mort de Siddharta Gautama, Noe Two est de retour au Wat Ko avec cette fois des dizaines de bombes de toutes les couleurs, un délai de 15 jours et des idées plein la tête.
L'occasion pour l'artiste de passer du temps en compagnie des bonzes et des animaux qui peuplent l'île, et ainsi partager leur bonne humeur, leur mode de vie et leurs repas (...surtout ceux des bonzes). Noe Two est devenu la coqueluche du quartier en un rien de temps et les moines se sont montrés particulièrement attentionnés et généreux envers lui pendant toute la durée du chantier. LA PARTICIPATION DE TON, LE MOINE TATOUEUR
Ton est un gars d'une trentaine d'années qui vit avec sa famille dans une maison au bord du canal depuis son enfance. Tatoueur de métier, le garçon avait rejoint la congrégation pendant trois mois - comme la coutume le veut pour tout homme thaïlandais en âge de se marier. Partageant une passion commune pour le dessin avec Noe Two, le novice suivit avec attention la progression du travail de l'artiste et y participa activement en peignant lui-même certaines zones et quelques détails de la fresque.
L'animateur télé canadien Daniel Fraser, siamophone amoureux de la Thaïlande, explorateur de lieux insolites, s'est intéressé à cette fresque bouddhartistique dans son émission hebdomadaire Long Ruk Yim : TRADUCTION DE L'ENTREVUE (la séquence sur le Wat Ko commence à 3:03) Daniel Fraser(...) et là je tombe sur un pont et puis je vois que... oh ! en traversant, encore un temple. Mais ce temple-là a l'air très joli, il a l'air vieillot, c'est le Temple de l'Île ou je ne sais quoi, il vaut mieux que j'aille voir. Je ne suis jamais allé voir ce temple. Oh ! Excusez-moi monsieur ! Je peux passer ? Merci ! OK. C'est mieux qu'on monte voir. OW ! Génial ! Tu as vu ? La vue d'ici est super belle. OK ! Alors je viens de rentrer dans le temple. Le temple que vous voyez là s'appelle Wat Ko, c'est encore un temple du côté de Thonburi. Si on observe, on voit qu'il n'y a pas de route pour y rentrer, ce qui lui donne une atmosphère paisible, très naturelle. Il y a des bruits de coqs, des bruits de chiens... Et puis c'est très feuillu, on a vraiment l'impression d'être en province. Juste avant, je discutais avec un moine, le vénérable Phra Mou, il m'a dit "Daniel, rentrons dans le Bot, le vieux Bot, l'ancien Bot. (NDLR à ce moment Daniel nous montre le Vihan et non le Bot - c'est pas grave) Il fut construit à la fin de l'époque d'Ayutthaya. Il y a un Bouddha en bronze, très très beau. Puis le vénérable Phra Mou m'a dit : "Je vais t'emmener voir le highlight" (NDLR highlight = attraction majeure), il m'a dit : "Daniel, tu vas être impressionné". Phra MouDans un instant, nous allons voir ensemble la peinture murale. DFOh, une peinture murale ? PMOui. DFOK, j'aime ! Moi, j'apprécie l'Art dans les temples, j'en ai déjà filmé. PMAllons-y ensemble ! DFOK, il va nous expliquer l'oeuvre à voir dans le temple. Oh, on va par là... Il faut enlever les chaussures aussi ? PMOui. Allons-y. DFJe vous suis. Je... HO !! WAW !! Vénérable, ça, qu'est-ce que c'est ?? PMC'est une peinture murale, une oeuvre qui vient de France. DFQui est la personne qui a peint ? Qui est la personne qui a dessiné ça ? PMC'est une personne de nationalité française. C'est quelqu'un qui a un nom français. Il s'appelle Noe Two. Il a peint les Bouddha à la bombe. C'est du graffiti. DF(rire) Oui ! J'allais dire ça ressemble vraiment à du graffiti ! PMAu début, il y avait des étrangers qui venaient se balader. Et puis, ils ont demandé à rentrer. On y a vu un avantage alors on a donné notre accord. Noe utilise le spray en effet, mais on a aussi veillé à ce qu'il ne s'éloigne pas de la religion, ou on serait en rupture avec l'histoire de Bouddha ou encore avec l'Art thaïlandais : nous ne le permettrions pas. Et puis, dans l'ensemble, quand les gens des villages, les gens des communautés sont venus voir, ils ont été enchantés. DFC'est une personne bouddhiste, ou pas, ou... ? PMCe n'est pas un Bouddhiste. Mais il voulait en apprendre davantage sur le bouddhisme, alors il a étudié, il est resté avec nous, on a fait l'aumône ensemble, il a mangé au temple... DFBien, bien... PMTrès très bien ! DFLes jeunes d'aujourd'hui, s'ils viennent visiter, ils vont s'y sentir bien, c'est super cool ! PMLes enfants viennent, ils sont enchantés ; les adultes viennent, ils sont ravis. Il viennent voir la participation d'une personne d'un autre pays, de quelqu'un qui n'est pas de cette religion mais qui agit pour nous apporter quelque chose. DFGénial. Merci beaucoup de m'avoir emmené voir ce highlight ! Ça me donne vraiment envie d'être moine ! PM(rire) ... DFLà où j'habite, il y a du graffiti, mais pas du graffiti chouette comme ça ! Je ne pensais pas trouver une aussi belle peinture... Ça, c'est du vrai "Unseen Thonburi" ! Son nom : Noe Two. C'est un nom bizarre, mais je suis impressionné. Il y a le sujet du graffiti avec le sujet de la spiritualité combinés en un seul. Très cool ! Très très cool ! FIN DE LA PARTIE 2 À suivre...
Prononcer wai comme "why" en anglais, et pas "ouais" :)
QU'EST-CE QUE LE WAI ? Le wai est le geste de salutation traditionnel thaïlandais. Ici, pas de poignée de main, pas de check, pas d'accolade, pas de bise, pas de baise-main et encore moins de bisou-esquimau pour se dire bonjour. On ne se touche pas ! Les thaïs préfèrent les courbettes. Que l'on soit debout, à genoux, assis ou couché, il est dû par toute personne d'âge ou de rang social inférieur à celles qui leurs sont supérieures. Cette forme de politesse, de courtoisie, de respect - je dirais même plus - de dévotion séculaire liée à la culture bouddhique est toujours très largement pratiquée dans de nombreux pays d'Asie du Sud-Est.
Bien que devenu un simple bonjour, le wai est originellement une marque de soumission du plus faible au plus fort sous la protection duquel il se place. Issu du namastéindien, la position des mains rappelle la forme d'un bouton de lotus, symbole d'élévation spirituelle.
Le mouvement de base consiste à joindre ses deux paumes devant la poitrine, doigts fermés tendus vers le haut, coudes collés au corps, en baissant la tête jusqu'à ce que le bout du nez touche celui des index. Il est généralement accompagné d'une légère inclinaison du buste, d'un sourire et suivi d'un "sawat di krap/ka" (bonjour/au revoir) ou "kop koun krap/ka" (merci). Lorsqu'il est fait debout, dans certains cas, les femmes peuvent se baisser un peu en pliant les genoux, un pied devant l'autre, dans une posture qui rappelle un peu la révérence des reines, princesses, duchesses et autres comtesses en Europe.
La position de la tête et des coudes distingue le wai thaïlandais de ceux pratiqués dans certains pays où il est exécuté la tête droite et les coudes écartés.
DANS QUELS CAS FAIRE LE WAI ? Pour dire bonjour, au revoir, merci, pardon, pour quémander, demander grâce ou une permission, pour prier Bouddha et témoigner son respect envers tout ce qui est sacré (les bonzes, les portraits de la famille royale, les maisons des esprits, etc). À QUI FAIT-ON LE WAI ET DANS QUEL ORDRE ? On salue / remercie de manière générale par un wai les gens à qui l'on doit le respect : sa famille, son professeur, son patron, ses clients, les personnes âgées, les moines, les autorités administratives... Le wai est toujours initié par le plus jeune ou la personne de rang inférieur. À noter qu'entre adultes, le statut social prend le pas sur l'âge, sauf avec sa famille. EXEMPLES : Un enfant wai ses parents, ses beaux-parents et les aînés de sa famille. Un étudiant wai son professeur. Un boxeur wai son entraîneur. Un employé wai son patron. Un vendeur/prestataire wai son client. Une personne âgée wai son médecin. Un comédien wai son public. Le profane wai le moine. La personne plus âgée ou de rang supérieur qui reçoit lewai, bien qu'elle ne soit pas tenue de faire le wai en retour, peut éventuellement y répondre selon une gestuelle appelée rap wai (voir plus bas). QUAND NE PAS FAIRE LE WAI ? À moins d'être une star ou un homme politique en campagne, il est ridicule de faire le wai sans arrêt à tout le monde et à tout va. Des amis intimes de la même tranche d'âge n'utilisent pas le wai entre eux. Un adulte, en principe, ne wai pas un enfant en retour. Un client n'a pas à faire le wai à un vendeur ou un prestataire pour le remercier. Un moine ne wai jamais un profane, fut-il le Roi en personne. Un simple wai n'est pas approprié en présence de la famille royale. La coutume veut qu'on leur fasse la révérence.
COMMENT FAIRE LE WAI ? Hiérarchisation de la société thaïlandaise oblige, la gestuelle du wai varie en tenant compte de l'âge et du statut social de chacun. Plus on s'incline bas et plus on joint les mains haut devant le visage, plus on manifeste de respect. Voici la gradation de postures qui permet de respecter cette hiérarchie. 1. LE WAI PRAการไหว้พระ Ce wai est une marque de grand respect. On l'adresse exclusivement aux moines. - garder les coudes le long du corps - joindre les deux mains devant la poitrine - incliner le buste et la tête jusqu'à ce que : * le front touche la tranche des doigts *l'extrémité des pouces touche l'entre-sourcils - le visage est baissé de manière à être face au sol - se redresser doucement puis ramener les mains le long du corps
2. LE WAI POU YAI การไหว้ผู้ใหญ่ Ce wai est une marque de respect réservée aux aînés. On l'adresse à ses parents, beaux-parents, grand-parents, oncles et tantes, parents de ses amis, professeurs et supérieurs.
- garder les coudes le long du corps - joindre les mains devant la poitrine - incliner le buste et la tête jusqu'à ce que : * l'entre-sourcils touche le bout des doigts *l'extrémité des pouces touche le bout du nez - le visage est baissé de manière à être face au sol - se redresser doucement puis ramener les mains le long du corps
3. LE WAI TOUA PAI การไหว้ทั่วไป Ce wai est un signe de courtoisie et de politesse envers ses semblables. On l'adresse aux personnes de même statut social ou de même âge : connaissances, collègues, voisins... Il est aussi utilisé pour saluer une assemblée, par les présentateurs télé par exemple. - garder les coudes le long du corps - joindre les mains devant la poitrine - incliner la tête jusqu'à ce que : * le bout du nez touche le bout des doigts *l'extrémité des pouces touche le menton - le visage est baissé mais juste un peu - se redresser doucement puis ramener les mains le long du corps
RAP WAIรับไหว้ Rap wai signifie "répondre au wai". Ce wai est utilisé pour éventuellement retourner un wai initié par une personne de rang inférieur. Il est également d'usage de maintenir cette position lorsqu'on écoute un sermon récité par des moines. - garder les coudes le long du corps - joindre les mains devant la poitrine - la tête reste droite, inutile de s'incliner Pour répondre au wai d'un enfant ou d'un prestataire par exemple, on peut tout aussi bien sourire ou faire un signe de tête. De manière générale, pour répondre à un wai, faites-le toujours plus bas que celui que vous avez reçu. Exception faite des autorités telles que policiers ou officiers de l'immigration, à qui il convient de répondre par un wai de la même hauteur.
DIFFÉRENCE DE POSTURE ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES
Pour le wai pou yai et le wai pra, la position du bas du corps n'est pas la même pour les hommes et les femmes.
LES HOMMES gardent les jambes droites, les talons collés, les pointes des pieds légèrement écartées.
LES FEMMES s'inclinent plus bas selon le protocole suivant :
Position de départ - debout le dos droit, les jambes droites, les pieds joints parallèles,
1faire glisser la pointe du pied gauche vers l'arrière jusqu'à ce que la plante du pied soit à la verticale, les cuisses restent serrées
2fléchir les genoux (plus ou moins bas selon son équilibre, sa souplesse et le degré de respect que l'on veut manifester) tout en faisant le wai
3se redresser lentement en ramenant le pied gauche à sa position initiale et les mains le long du corps
Cependant, quand il s'agit de présenter ses respects à un moine assis, le wai pra debout n'est pas approprié.
Il convient alors de se prosterner : cette position est appelée krap.
ENCORE DEUX DERNIERS WAI LE WAI KRU การไหว้ครู Le wai kru est le salut dédié par un boxeur à son maître, aux esprits, au Roi, à toutes les personnes qu'il respecte. C'est un rite réalisé sur une musique appelée wong pi klong après être monté sur le ring, avant chaque combat. Le disciple, coiffé d'un mongkon, fait le tour du ring et s'incline en faisant le wai devant les quatre coins représentant les quatre points cardinaux. Il donne trois légers coups de poing dans chaque coin en hommage à son maître, ses parents et son public. Puis il s'agenouille au centre du ring en direction de son lieu de naissance et se prosterne trois fois, s'inclinant alternativement vers le sol et vers le ciel pour rendre hommage à sa nation, sa religion et son Roi. Le wai kru est directement suivi du ram muay, une danse rituelle toujours accompagné d'un petit orchestre. Le combattant se redresse et entame une chorégraphie qui, à l'origine de cet art martial, était propre à chaque camp. En plus d'être une marque de respect, la cérémonie du wai kru ram muay permet au boxeur de s'échauffer, de faire un repérage et de se conditionner mentalement. Ce rituel extrêmement codifié mériterait une bafouille pour lui tout seul... LE WAI MÊ การไหว้แม่ET LE WAI POHการไหว้พ่อ C'est le plus intime des tous les wai. Lors de la fête des mères, ou lorsqu'un enfant salue, remercie ou s'excuse auprès de ses parents, et surtout s'ils sont assis, il s'agenouille devant eux et se prosterne à leurs pieds. Une mère affectueuse répondra en caressant la tête de son enfant. Une fois redressé, l'enfant peut éventuellement étreindre sa maman. Ce wai s'exécute comme un krap rian ou un krap toun, avec les mains en position de wai pou yai(je vous parlerai du krap dans une prochaine bafouille). C'est pourtant pas compliqué.
CE QU'IL FAUT RETENIR Ne faites pas le wai aux enfants, aux chauffeurs, serveurs, vendeurs, tailleurs... Le geste ne doit pas être brusque, mais au contraire lent et gracieux. Le wai est toujours initié par le plus jeune ou la personne de statut inférieur. Plus on s'incline bas et plus on joint les mains haut, plus on manifeste de respect. Si vous répondez à un wai par un wai, faites-le toujours plus bas que celui que vous avez reçu. N'en faites pas trop ou vous allez mettre la personne en face mal à l'aise. Aujourd'hui, les gens du même âge ou de même statut ont tendance à simplement dire "sawat di krap" sans faire le wai. Si vous devez saluer par exemple un moine ou une personne âgée et que vous n'êtes pas sûr, un wai tout simple en inclinant la tête avec un sourire fera l'affaire. Les thaïlandais sont indulgents avec les étrangers, surtout de passage, ils ne vous en voudront pas si votre wai est maladroit. Ne soyez pas surpris si ce que vous voyez dans la réalité diffère sous tel ou tel aspect de ce qui est présenté ici. Le degré d'éducation, de religiosité, l'importance que chacun accorde au respect de la gestuelle : tout cela peut varier d'un individu à l'autre. De plus, je peux me tromper. TIPS Quand vous faites le mouvement, c'est la tête qui se baisse et non les mains qui se lèvent.
Le wai peut être adressé à une ou plusieurs personnes en même temps. Si vous n'avez qu'une main de libre - cela peut arriver - il est plus ou moins acceptable de faire le wai avec l'autre main seulement. Si vous avez les deux mains prises - que vous portez des courses par exemple et que vous croisez votre belle-mère - débrouillez-vous pour pour vous incliner ou faire un truc qui ressemble à un wai autant que possible ! Avec un sourire, ça passe. Si vous êtes un homme hétéro, évitez de serrer les paumes en décollant l'extrémité des doigts quand vous faites le wai, c'est le wai des danseuses traditionnelles :) Sources :